Pour la Confédération paysanne, l’élevage n’est pas un sous-produit de l’énergie

« Nous voulons vivre des prix des productions animales et non de substituts de revenus de l’énergie », clame Laurence Marandola, porte-parole de la Confédération paysanne, ce mardi 12 septembre 2023 lors de l’ouverture du Space à Rennes (Ille-et-Vilaine). La responsable syndicale se dit « interpellée » par le choix de l’énergie comme fil rouge du salon international des productions animales.

Pour le syndicat, la méthanisation, l’agrivoltaïsme et les agrocarburants « empêchent tout avenir pour l’élevage paysan et le renouvellement des générations ». C’est même un « signal d’abandon des éleveurs », appuie Soazig Le Bot, co-porte-parole de la Confédération paysanne en Ille-et-Vilaine. Elle craint notamment une artificialisation des terres et une « dépendance au complexe agro-industriel ».

« Solutions paysannes »

Pour autant, le syndicat encourage les « solutions paysannes d’énergie à la ferme » telles que « le photovoltaïque sur toiture, l’incorporation directe d’huile végétale ou le bois énergie ». Des pistes qui « ne remettent en question ni la vocation agricole des terres, ni l’autonomie des éleveurs et des éleveuses face aux firmes énergéticiennes ».

« La priorité doit être donnée à la souveraineté alimentaire », insiste Soazig Le Bot. Et la responsable syndicale de demander des politiques publiques qui « soient capables de garantir des prix de vente des productions agricoles à long terme, comme elles le font sur les tarifs de rachat de l’énergie ».